L'hospice Philippin (PCPW)

Amonines

Au 18ème siècle, Monsieur François Philippin, échevin de La Roche, est venu s'installer avec sa famille dans le château d'Amonines. Il fut clerc de la Cour de Fisenne et on parle de lui comme notaire en 1734. François Philippin, marié à Jeanne Collignion de Hédrée (Waha) eut 3 fils : Aloïs, né en 1767 qui fut le premier curé d'Amonines ; Guillaume, qui était récollet au couvent de Durbuy ; Henri-Charles, notaire d'Amonines qui fut désigné par Bonaparte comme président de l'assemblée du canton d'Erezée. Il assista même au sacre de Napoléon par le Pape Pie VII. Il fut bourgmestre d'Amonines pendant 30 ans. En 1804, il épousa Mademoiselle de Wacquant de Petit-Han. De cette union, naquit le 21 juin 1806 Caroline Philippin qui resta célibataire.Le testament de Mademoiselle Philippin Caroline Philippin a conforté le domaine dont elle avait hérité ; à sa mort, elle possédait 400 hectares. Elle était connue pour ses bienfaits. Elle mourut le 10 août 1878, après avoir, par testament du 19 mars 1869, fait donation de pratiquement tous ses biens au bureau de bienfaisance d'Amonines, pour y ériger un hospice de vieillard.Les débuts de l'hospice C'est en 1885, que le château Philippin fut transformé en hospice. Au départ, le home fut confié aux Soeurs de Jésus et de Marie. A l'époque, le home pouvait tout au plus accueillir 15 personnes.Les responsabilités successives A partir de 1919, au départ des Soeurs de Jésus et de Marie, Mademoiselle Jeanne Roquet, nommée par l'Abbé Widart, s'occupe de main de maître de la maison de retraite. Célibataire endurcie, elle se dévoua sans compter, pendant 27 ans. Le 10 mars 1925, le législateur substitue les Commissions d'Assistance Publique (C.A..P.) aux Commissions Administratives des Hospices civils et des bureaux de bienfaisance. Le premier président de la C.A.P. est nommé le 11 septembre 1925 : l'Abbé Adolphe Widart, curé d'Amonines. Joseph Widart lui succédera du 4 octobre 1929 jusqu'en 1943. Ensuite, Joseph Durdu, bourgmestre, assumera les fonctions jusqu'au 4 juillet 1947 et l'Abbé Emmanuel Delvaux exercera le mandat du 5juillet 1947 au 20 octobre 1947.Un Abbé persévérantLe 20 octobre 1947, Alfred Collignion est élu président de la C.A.P. jusqu'au 11 septembre 1949 ; Joseph Deville lui succédera, du 19 janvier 1950 au 30 juin 1959. En 1947, arrive à Amonines, l'Abbé E. Degève, curé de Verlaine-Tohogne et Vicaire de Durbuy. En 1951, grâce à sa ténacité, l'Abbé DegèveL'Eglise Saint-Lambert d'Amonines fait venir les Soeurs de Buggenhout, envoyées par Monseigneur Callewaert, Evêque à Gand. Le 24 juillet 1959, il est élu septième président de la C.A.P. Il exercera ce mandat jusqu'au 1er avril 1977. En 1960, les Soeurs de Saint-Vincent de Paul quittent Amonines. Pendant 3 ans, Mademoiselle Lisette Detroux prend en charge la maison de retraite avec la collaboration des aides familiales d'Arlon et de Libin. L'Abbé Degève fait ensuite venir les Soeurs de Saint-Joseph de Clermont-Ferrand venues de Munsterbilsen (Limbourg). Grâce à la persévérance de l'Abbé Degève, le home qui n'était pas très confortable a pu "survivre". Il a trouvé après de longues démarches, les subsides nécessaires à sa rénovation, et le 13 mars 1971, les travaux de rénovation commencent. L'inauguration et la bénédiction du home ont lieu le 1er juillet 1973. Le 12 juin 1974 verra le départ des trois Soeurs de Saint-Joseph. Elles seront remplacées par les Soeurs Franciscaines, arrivées le 1er juillet 1974 au nombre de six.De la C.A.P. au C.P.A.S. Le législateur de 1976 supprime les Commissions d'Assistance Publique et les remplace par les Centres Publics d'Aide Sociale. Le premier président du C.P.A.S. de la nouvelle commune d'Erezée sera Marcel Bissot. Ensuite, du 1/04/1983 au 31/12/1988, le Conseil de l'Aide Sociale fut présidé par René Collin, relayé depuis par Paul Alexandre. En 1982, la Mère Générale des Soeurs Franciscaine a signifié au C.P.A.S. l'impossibilité de maintenir à Amonines un nombre important de religieuses et la nécessité d'adjoindre du personnel laïc. Les Soeurs Franciscaines sont définitivement partie le 1er janvier 1990.(source texte : www.erezee.be)